Comment lutter contre l’anévrisme de l’aorte abdominale ?
Récapitulons un peu les bases : L’aorte abdominale est comme un tronc d’arbre partant du cœur et allant dans le thorax et l’abdomen pour donner plusieurs branches qui irriguent le sang dans notre corps. Lorsque ce « tronc » se dilate, on parle alors d’anévrisme de l’aorte.
Le traitement de l’anévrisme de l’aorte consiste à empêcher la rupture de celui-ci. Il y a trois alternatives pour lutter contre une telle pathologie, la première d’entre-elles étant la surveillance attentive de l’anévrisme.
En quoi consiste la surveillance attentive ?
Il s’agit des mesures prises par le médecin dans le cas où l’anévrisme est mineur en particulier au niveau de son diamètre, au lieu de procéder directement à un traitement ou une intervention quelconque. Tout d’abord, il y a recours à une vérification de la tension artérielle. Si elle est élevée, un médicament pour l’abaisser sera prescrit. Le médecin posera des questions au patient concernant ses habitudes quotidiennes. Par exemple, s’il est fumeur, il lui recommandera d’arrêter le tabagisme pour éviter que l’anévrisme ne s’aggrave ; si son régime alimentaire n’est pas sain, il lui sera demandé de surveiller son alimentation, notamment de consommer plus de fruits. Entre-autres, il sera aussi encouragé à pratiquer des exercices physiques réguliers.
Si les risques de rupture de l’anévrisme aortique sont élevés, c’est là qu’un traitement devient nécessaire. Votre médecin peut alors vous recommander une des deux alternatives restantes: soit une intervention chirurgicale ouverte ou une option endovasculaire.
L’intervention chirurgicale ouverte :
Cette intervention consiste en la suppression de la zone affectée par l’anévrisme du reste de l’aorte. Un tube synthétique (aussi appelé greffon aortique) est cousu sur place pour la remplacer. C’est une opération plus ou moins longue, s’effectuant sous anesthésie générale. Suite à l’intervention, le patient devra passer quelques jours en soins intensifs, puis restera hospitalisé durant une semaine environ.
L’option endovasculaire :
Contrairement à la chirurgie ouverte, cette méthode ne requiert pas d’incisions dans l’abdomen. En effet, l’option endovasculaire consiste en l’insertion d’une endoprothèse à l’intérieur de la partie affectée de l’aorte en passant par les plis de l’aine, soit par une petite incision, soit par ponction percutanée. Cette prothèse va exclure l’anévrisme empêchant ainsi le flux sanguin d’être au contact de la zone malade.
Comme l’option endovasculaire est moins invasive que la chirurgie ouverte, le patient ne sera pas hospitalisé plus de 4 jours.